Au menu aujourd’hui, cher lecteur, chère lectrice, un article hérétique. Mais cette fois, il ne sera pas question d’un film au générique duquel on retrouve l’une des cibles de mes monomanies obsessionnelles. Aujourd’hui, cher lecteur, chère lectrice, je vais te parler d’un autre des grands plaisirs de ma vie : le spectacle vivant.
Et oui, je suis certes monomaniaque obsessionnelle, mais point monolithique. J’aime me perdre au fil des séries que j’aime tant et de leurs personnages qui m’emportent, m’attendrissent ou me parlent. J’aime tout autant être emportée par des artistes dont j’admire le talent sur scène. Les sensations et émotions ressenties alors n’ont guère d’égales. Et lorsque la magie opère totalement, cela vaut tout l’or du monde.
Que ce soit en concert ou au théâtre, il est une condition impérative à mon emballement : être prise par la main pour entrer dans un univers. Il ne suffit pas que le jeu soit bon, les musiciens virtuoses et la voix juste sur chaque note. Il n’est point besoin non plus absolument d’une mise en scène flamboyante, à grand renfort de moyens pyrotechniques. Il suffit simplement de voir un ou une artiste, pleinement là, avec sa sensibilité, sa présence, sa générosité. Si tout ceci est réuni, je plonge avec délice dans une bulle d’émotions, coupée du temps, je ressens ce moment présent dont il est si difficile de profiter. C’est encore plus palpable en concert. J’oublie tout, je n’ai presque plus conscience de l’environnement qui m’entoure. Mon corps se laisse totalement porter, je ferme les yeux, je bouge, je danse sans me soucier du reste du monde. Ces moments magiques sont presque comme une drogue, à peine une représentation terminée, je n’ai qu’une envie : recommencer ! Voilà pourquoi j’ai vu la première tournée de Thomas Dutronc cinq fois (en plusieurs années, je préfère préciser). Voilà pourquoi les concerts de M m’enthousiasment, voire me mettent en transe et voilà pourquoi je prends mes places à peine la billetterie ouverte. Voilà pourquoi la chanteuse sud-coréenne Youn Sun Nah m’a émue aux larmes en reprenant Avec le temps de Léo Ferré un après-midi de juin. Voilà pourquoi, mon premier concert de Camille a été une révélation, un moment fort.
Continuer la lecture de « Le spectacle vivant : la création en marche sous nos yeux »