Aujourd’hui, cher lecteur, chère lectrice, je vais encore te parler de Sherlock. Et oui encore (j’en vois déjà quelques-uns et quelques-unes lever les yeux au ciel). Mais si tu es un fidèle de ce blog, tu sais déjà que je suis une sériephile catégorie monomaniaque obsessionnelle, donc cela ne te surprend guère. Si tu me lis pour la première fois, tu apprends l’existence des sériephiles catégorie monomaniaque obsessionnelle. N’aie crainte, ce n’est presque pas contagieux.
Comme toute series addict qui se respecte, je me suis procuré le Saint-Graal : les coffrets DVD remplis de bonus intéressants (merci Delphine). Et lorsque tu es fan de Sherlock, tu ne trouveras ton salut que dans l’édition anglaise. Me voilà donc plongée dans les making of et autres commentaires audios depuis une semaine. Le coffret de la saison 1 comprend le bonus ultime : le pilot non diffusé.
Et oui, cher lecteur, chère lectrice, le pilot de Sherlock n’a jamais été diffusé. Était-il donc si raté que la BBC l’a rejeté en bloc ? Et bien non, c’est même tout l’inverse. Steven Moffat et Mark Gatiss sont arrivés en 2009 avec leur pilot de 60 minutes sous le bras. La chaîne a été tellement emballée qu’elle a accepté de signer pour des épisodes de… 90 minutes. Les scénaristes ont jugé qu’il était impossible de rajouter des scènes. L’épisode a donc été réécrit et tourné une nouvelle fois pour donner le A Study in Pink que nous connaissons tous. Pour la petite histoire, cet épisode a été le dernier à être tourné, Steven Moffat étant à la bourre dans l’écriture en raison d’un mystérieux Doctor qui voyage à travers le temps.
Avoir l’occasion de regarder ce pilot est une véritable chance, car la comparaison permet de bien mesurer le travail d’écriture et d’apporter la preuve, s’il en était encore besoin, que Steven Moffat et Mark Gatiss sont doués. Sacrément doués. Car il faut bien le reconnaître, ce pilot, aussi honorable soit-il, n’a rien d’exceptionnel. Comment la magie a-t-elle donc pu finir par opérer ?
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